Frédéric Berne : entre tradition et innovation, un domaine au service du terroir

Laetitia Gautheron | 27/02/2025 17:11

Frédéric Berne, vigneron installé à Lantignié depuis 2014, a créé son domaine en métayage avec 4 hectares de vignes du Château des Vergers. Aujourd’hui, il cultive 15 hectares en agriculture biologique, principalement sur les communes de Lantignié en beaujolais-villages, mais aussi sur les crus morgon, chiroubles et régnié.

Épaulé en production par son frère Cédric et par Antoine Duplan pour la partie commerciale, il propose une gamme de 10 vins, principalement en rouge, dont un beaujolais nouveau, et prochainement ses premiers vins blancs à base de chardonnay, millésimés 2024.

Frédéric Berne a, dès le démarrage, entrepris un important travail d’enrichissement des sols par l’apport de matières organiques extérieures. Chaque hiver, des semis de couverts végétaux sont réalisés pour nourrir les sols et réguler l’humidité. Adepte de l’agroforesterie, il remplace certains ceps de vignes par des arbres, créant ainsi un écosystème bénéfique.

Un engagement durable pour un terroir d'exception et une viticulture responsable

En 2017, Frédéric Berne fonde l’association Vignerons et Terroirs de Lantignié afin d’initier la reconnaissance du village comme cru du Beaujolais. La dualité géologique de Lantignié, entre pierres bleues et granit, l’altitude des vignes, ses coteaux et son exposition sud-est lui permettent de miser sur la qualité du terroir et son avenir. Les vignerons membres de l’association souhaitent intégrer un volet environnemental dans le cahier des charges, en bannissant les pesticides. En 2024, avec deux autres domaines, il plante 0,5 hectare de souvignier gris, cépage résistant au mildiou et à l’oïdium. Ce cépage aromatique conserve l’acidité, caractéristique importante dans cette région où les sols ont tendance à la faire chuter.

Le domaine se développe également sur le plan œnotouristique. L’organisation de dégustations et de visites des vignes « permet de valoriser directement notre travail, affirme Frédéric Berne. Les gens passent un bon moment. Plutôt que de faire des salons, on préfère recevoir sur rendez-vous.» Une rencontre à ne pas manquer.