48 heures dans le Gers
Occitanie/2024
Il y a un peu plus de soixante ans, André Daguin et ses amis lançaient la Ronde des Mousquetaires, réunissant les meilleures auberges du Gers. Du pain bénit pour Henri Gault et Christian Millau qui, en inventant les Lauriers du Terroir à la fin des années 1970, glorifient ce département si généreux par ses chevaliers et ses princes.
© Marc Andreu
Ils sont alors quatre à faire scintiller de tous ses feux la gastronomie gersoise. Le maître, le seigneur, s’appelle André Daguin. Dans son fabuleux Hôtel de France, il fait s’agenouiller la terre entière devant ses œuvres sur le canard gras. Les plus grands viennent lui rendre hommage. Ses amis sont Bernard Ramounéda (Le Florida à Castéra-Verduzan), Maurice Coscuella (Ripa‑Alta, à Plaisance), Roger Duffour (Le Relais de l’Armagnac à Luppé-Violles)… La riche cuisine gasconne fait florès. Le tourisme gastronomique s’y épanouit, Maïté la Landaise popularise les canardises dans son émission «La Cuisine des Mousquetaires», et les belles auberges, comme Chez Simone à Montréal, recueille des suffrages admiratifs. Aujourd’hui, comme dans la plupart des régions de France, le terroir a cédé devant les pizzas et les burgers. Les auberges ont disparu, les nouvelles générations sont parties en ville, et les mousquetaires ont rangé leurs rapières.
Pourtant, que la campagne est belle ! Que les villages resplendissent, quand le soleil darde sur la brique rose, quand se détache sur le ciel bleu d’azur le clocher octogonal toulousain de l’église Notre-Dame de l’Assomption à Gimont, ou les fières tours carrées de la cathédrale d’Auch, ou la cathédrale de Condom et son cloître – où se déroule tout naturellement chaque année l’intronisation des Mousquetaires d’Armagnac. Quand l’horizon s’enflamme sur les crêtes neigeuses des Pyrénées, superbe toile de fond depuis les collines d’Astarac et d’Armagnac.
Pourtant, tout est là, rien ne manque : les paysages, les fermes, les canards, et les bons producteurs. Le Gers est toujours ce pays de cocagne vanté depuis des lustres. Le marché au foie gras de Samatan a lieu le lundi, ce qui vaut à cette petite cité le surnom de «Mecque du foie gras», tandis qu’Eauze se prévaut légitimement du titre de capitale de l’Armagnac.
Pour cet itinéraire, nous vous invitons à suivre notre «circuit des auberges» retrouvées, au départ de la préfecture. Auch est une petite ville magnifique et vivante, qui mérite un arrêt prolongé, pour sa cathédrale et ses rues anciennes, notamment la commerçante rue Dessoles. Pour pousser un peu plus loin, passez à droite de la cathédrale pour découvrir le coin médiéval le plus ancien avec ses pousterles (poternes), ruelles en escalier reliant la ville haute à la ville basse pour aller chercher l’eau du Gers.
Ce tour des auberges vous conduira à Saint-Lary, Castéra-Verduzan, Gondrin, Lannepax, Préneron, la belle bastide de Bassoues avec sa halle et son donjon du XIVe siècle, Samatan, L’Isle-Jourdain, de vallons en villages, des vignes d’ugni et de colombard sur des coteaux ensoleillés d’Armagnac aux paysages verdoyants et agricoles du Sud.
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