Le Château de la Resle, une autre Bourgogne
Membre de la collection Design Hotels, ce château XVIIe est désormais la propriété du Néerlandais Johan Bouman, qui a fait de cette demeure historique un refuge chaleureux où le patrimoine est savamment chahuté par le design et l’art contemporain. Un lieu rare et cosy, pensé comme une maison d’amis.
C’était il y a tout juste vingt ans, Johan Bouman décide de redonner ses lettres de noblesse à ce château en le transformant en refuge d’un nouveau genre. Loin de l’hôtellerie (très) traditionnelle qui signe la région, il choisit de faire des lieux une maison de famille bien vivante et ancrée dans l’époque ; une maison qui n’éclipse pas les traces de son histoire, mais les mixe à des œuvres d’art, des pièces de design et des lignes pures qui lui donnent toute sa modernité.
Pari réussi pour cette demeure qui aimante chaque année un nombre grandissant de fidèles, séduits par le charme de lieux autant que l’accueil avenant de son propriétaire. Ici, ni voiturier ni bagagiste. On est reçu par Johan, qui accompagne ses hôtes dans l’une des 10 chambres et suites, réparties entre le château, l’ancienne ferme et la maison du gardien, aménagée en une luxueuse maison d’amis de quelque 125 m². Ces refuges sont tous décorés de façon unique – style classique orné de sculptures antiques, esprit loft avec pièces de design (baignoires de la designer espagnole Patricia Urquiola), charpentes anciennes aux allures de sculptures. Toutes différentes, les chambres et suites ont néanmoins beaucoup en commun – une palette de couleurs ultrariche griffée Farrow & Ball, une literie de palace et de vrais espaces (35 m² pour les plus petites et jusqu’à 75 m² pour les suites), le tout ouvrant sur le parc et la sculpture Rock Growth signée de l’artiste Arik Levy.
Ce raffinement contemporain se décline également au restaurant Art de Table, où les hôtes se retrouvent à l’heure du petit déjeuner et du dîner pour déguster la cuisine pleine d’esprit du chef Brésilien Iaman Santos Costa, qui concocte de délicieux menus bourguignons revisités et, chaque samedi, une partition plus gastronomique avec, toujours, des produits locaux et une large part laissée au végétal.
Répondre à tous les désirs, c’est aussi le motto qui a présidé à la création de l’espace bien-être qui réunit une salle de sport parfaitement équipée (vélos d’exercice, rameurs), un sauna finlandais, un bain turc et des cabines de soins et massages griffés Codage ; sans oublier les cours de yoga personnalisés, emmenés par le coach Valentin Préti. Après cette remise en forme, il ne reste qu’à organiser la suite. Partir à la découverte des vignobles de Chablis, des églises cisterciennes alentour et du centre historique d’Auxerre, ou alors prendre son roman et s’installer dans les transats qui bordent la belle piscine nichée au cœur des jardins. Sachez-le, beaucoup choisissent la deuxième option…
Trois questions à Johan Bouman, propriétaire du château
Vous avez acquis le château de la Resle en 2005. Dans quel esprit l’avez-vous restauré ?
Johan Bouman : Je suis venu dans la région en 2005 pour un projet professionnel, et je suis tombé à la fois amoureux de la Bourgogne et du château. J’ai décidé de le transformer en hôtel en 2010, pour le faire revivre et partager sa beauté, le tout avec une conviction. Pour se lancer dans ce type de restauration, forcément très ambitieuse, il faut un vrai projet et un modèle économique. Je viens d’une famille très impliquée dans le design et l’architecture et j’ai choisi de jouer les maîtres d’œuvre, avec l’aide d’artisans locaux. Mon objectif ? Concevoir un lieu qui réunisse le raffinement de l’hôtel de luxe et la chaleur, l’intimité d’une maison d’hôtes.
Le lieu abrite des œuvres d’art et des pièces de design. Comment les avez-vous choisies ?
J. B. : Je viens du milieu de l’art et j’ai toujours eu le goût des œuvres et des objets. Je ne veux pas bâtir une collection mais vivre au milieu de l’art, dans un dialogue entre création et patrimoine. L’architecture du château a été totalement préservée, c’est l’art qui vient chahuter, donner à l’ensemble sa modernité. Je choisis les œuvres au fil de mes coups de cœur, de mes découvertes dans les galeries, les foires d’art contemporain… Le tout donne ce mix de sculptures, de photographies, de peintures et d’objets de design. Je suis très fier de la sculpture d’Arik Levy qui domine le parc, de la cuisine ouverte du chef – une pièce unique créée par Roderick Vos, un designer néerlandais. Ou encore des œuvres du peintre italien Luigi Salvi.
Quels sont vos projets pour les prochaines saisons ?
J. B. : J’ai en tête le projet un peu fou d’agrandir l’offre hôtelière en construisant un bâtiment plus contemporain au cœur du parc. L’idée est de préserver le caractère intime des lieux, mais aussi de répondre aux demandes grandissantes des fidèles. Nous recevons aujourd’hui des Parisiens, mais aussi beaucoup d’Européens et d’Américains. Une communauté réunie autour de ces deux passions, une Bourgogne authentique et l’art contemporain.
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