Le domaine de Locguénolé, un air de Bretagne enchantée
Tout juste restauré, ce magnifique refuge entre mer et forêt séduit tous les amoureux d’une nature miraculeusement préservée, le luxe et le raffinement en plus.
Les amoureux des lieux ont tous les mêmes mots pour le raconter. « Locguénolé, c’est d’abord un paysage. » En lisière de forêt, le domaine est posé sur l’une des rives du Blavet, ce bras de mer qui se déroule sur deux kilomètres pour rejoindre l’océan. Au gré des marées qui font respirer la rivière et des saisons qui colorent les arbres, le paysage est ici d’une beauté à couper le souffle et l’impression de bout du monde, totalement envoûtante.
C’est dans ce lieu magique que des aristocrates bretons ont choisi de bâtir au XVIIIe siècle un manoir de granit, puis un château au XIXe, flanqué de dépendances disséminées dans le parc de 25 hectares, dont 20 de forêt. Transformé en hôtel par la famille de la Sablière mais inchangé durant des décennies, le domaine est récemment devenu la propriété de l’entrepreneur rennais Gérard Jicquel, qui s’est lancé dans une ambitieuse restauration, confiant le projet à l’architecte Christophe Bachmann avec une mission : rester au plus près de l’esprit du domaine, et de son environnement.
Inspiré de l’aventure de la Compagnie des Indes, qui fit la prospérité de Lorient tout proche, l’architecte, basé à Dinard, a habillé les 13 chambres et suites du château de papiers peints panoramiques qui racontent les navigations de Madras à Pondichéry, d’étoffes et de tapis tout droit sortis d’une malle de retour des Indes. En contrebas du château, le manoir aux murs de granit bien épais se déploie désormais autour de 25 chambres et suites qui prolongent l’esprit colonial, mixé cette fois à des matériaux bruts – bois, métal, pierre et verre – qui subliment les lignes pures de l’architecture. À deux pas, les anciennes écuries abritent le spa griffé Sothys de 750 m² au rez-de-chaussée et 11 chambres au premier étage. Ici, place à l’esprit équestre – murs des couloirs ornés d’anciennes crosses de polo et, dans les chambres, des couvre-lits en tissu brut qui rappellent les couvre-reins glissés sous les selles des chevaux.
© Christophe Le Potier
Pour les familles, ce clin d’œil à l’histoire se décline aussi au fil de trois refuges pleins de fantaisie. La suite Coucou, logée dans l’ancien poulailler du domaine, est dotée de deux chambres prolongées d’une vaste salle de bains et d’une délicieuse terrasse ouvrant sur les grands arbres. Le gîte Belem se cache au cœur même de la forêt et, plus étonnant encore, le Caprice est un chalutier des années 1930 en cale-sèche qui abrite une magnifique suite parentale à la proue et une chambre aux allures de cabane pour les enfants à la poupe.
Locguénolé se devait d’offrir une restauration à la hauteur de ce chic hôtelier. Pour relever le défi, le domaine a donné les clés de ses deux tables (la gastronomique L’Inattendu et le bistrot La Maison Alyette) au jeune chef MOF Yann Maget. Le coup d’essai est un coup de maître puisque les réservations jouent à guichets fermés avec des gourmets venus de Lorient, Nantes ou Rennes goûter une cuisine terre et mer aussi généreuse qu’inspirée.
Trois questions à Stéphanie Dubourdieu, directrice du domaine
Ce domaine est un lieu assez unique. Pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec cette demeure ?
Stéphanie Dubourdieu : Mon mari est de Carnac et nous travaillons depuis toujours dans les Côtes-d’Armor. Nous connaissions ce domaine qui nous faisait rêver. Lorsque nous avons su qu’il était à vendre, nous nous sommes rapprochés de l’entrepreneur rennais Gérard Jicquel, passionné par la culture bretonne et déjà propriétaire de plusieurs hôtels via son groupe Beautiful Life Hotels. Il a eu un coup de foudre pour Locguénolé et s’est porté acquéreur. Le domaine n’avait pas été restauré depuis des décennies. Il a décidé de lui offrir une réhabilitation de grande ampleur (plus de trois années de travaux) en restant au plus près de l’esprit typiquement breton du lieu.
Dans quel esprit a été imaginée la restauration ?
S. D. : L’architecte Christophe Bachmann s’est plongé dans l’histoire des bâtiments et de la région. Il a passé de longues heures au musée de la Compagnie des Indes de Lorient, dont l’aventure a marqué la ville. Ce lieu a beaucoup influencé la décoration des chambres du château, avec de nombreuses pièces chinées. Le manoir a préservé son style breton et minéral et, pour les écuries, Christophe Bachmann s’est inspiré du monde équestre. Enfin, la nature est ici omniprésente, avec de larges ouvertures, des terrasses et une belle verrière dans la salle de restaurant, qui ouvre sur le bras de mer.
Quel public accueillez-vous ?
S. D. : Nous avons rouvert le domaine en décembre avec, déjà, une clientèle fidèle. Des locaux viennent le temps d’un week -end de Vannes, Lorient, Rennes ou Nantes et, pour l’été, des hôtes venus de toute la France, mais aussi des Anglais, Allemands et Néerlandais. Certains, venus à Pâques, ont réservé à nouveau pour l’été. Tous amoureux de la beauté des lieux et de son esprit maison de famille, avec une histoire authentique et sincère.
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