Plaques Gault&Millau : pas juste une histoire de métal

Au milieu des années 60, Henri Gault et Christian Millau sillonnent Paris puis la France à la recherche de nouvelles adresses. Leurs papiers plaisent, les poussant à s’émanciper. Au début de la décennie suivante, le premier "Guide Gault Millau de la France" voit le jour avec "1200 bons restaurants à tous les prix". Ce qui le rend si unique est sa chance aux nouvelles cuisines, en évinçant les assiettes historiques trop riches. Devenu une véritable référence culinaire, les deux auteurs feront même la couverture du célèbre magazine Time, un privilège rare pour des Français. Afin de concrétiser les notes attribuées aux établissements référencés, une idée émerge : offrir la possibilité d’installer une plaque estampillée Gault&Millau sur la devanture des adresses.

L’arrivée de Gault&Millau sur les devantures

C’est dans les années 90 que les premières plaques jaunes font leur apparition. Dans les rues de l’Hexagone, les restaurateurs commencent à arborer ces distinctions. Gage de qualité, les plaques sont aussi pour les chefs la reconnaissance d’un travail de longue haleine. Initialement, les plaques étaient réservées aux restaurants classés par le guide et ne représentaient qu’un petit volume. Depuis une dizaine d’années, le nombre de plaques du Guide Jaune que vous pouvez croiser dans la rue a explosé avec l’introduction d’autres catégories.

Trois questions au fabricant des plaques, De Buyer

Depuis 2021, leur fabrication est confiée à De Buyer. La marque presque bicentenaire fondée dans les Vosges est aujourd’hui une référence dans le monde de la gastronomie. Ses produits sont d’ailleurs très utilisés dans les cuisines des chefs. "Nous sommes depuis 2018 partenaires du Guide Jaune pour les Gault&Millau Tours et les Dotations Jeunes Talents. Après la troisième année, on s’est dit que ça aurait du sens que De Buyer réalise les plaques dans la mesure où c’est notre spécialité de transformer du métal." explique Sophie Hesse, directrice marketing et communication de la marque.

Combien de plaques sont fabriquées ?

Sophie Hesse. : Chaque année, notre partenariat représente 3000 plaques fabriquées. C’est un volume important qui nous permet d’être au plus proche sur la devanture des restaurants. Ça rejoint aussi la proximité qu’on a avec les chefs qui sont bien souvent équipés avec du matériel De Buyer, comme ceux issus de la Dotation Jeunes Talents.

Comment les plaques sont-elles désignées ?

S.H. : Pour le design, nous (De Buyer) avons suggéré l’idée d’utiliser un moule à tarte perforé pour la première année. Pour la deuxième, nous sommes partis sur un moule à charlotte que l’on a décliné sous forme de corolle, un peu comme une fleur. Après, pour l’impression et les couleurs, ce n’est plus au sein de nos murs mais grâce à certains de nos fournisseurs.

Pouvez-vous nous expliquer le processus de fabrication des plaques ?

S.H. : Le processus est somme toute similaire à nos autres produits. Les plaques rentrent parfaitement dans le processus de fabrication classique des autres matériaux. Chez De Buyer, on utilise de grandes plaques (du métal choisi) que l’on découpe sous forme ronde et qu’on emboutit pour leur donner la forme voulue.

Dans un avenir proche, il est prévu que De Buyer soit le futur réalisateur des trophées remis lors des événements Gault&Millau.

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